INTRODUCTIONLa République Orientale de l'Uruguay, dont la capitale est Montevideo, est un petit pays de l'Amérique du Sud qui a des limites avec le Brésil, à l'est, et à l'ouest avec l'Argentine.
Sa population actuelle est de 3.200.000 habitants. La langue maternelle est l'espagnol, (97.3 %).
Le français, été, jusqu'a il y a quelques années, la première langue vivante enseigné au collège, mais ont parle également l'italien, le galicien, le basque et le "portugnol", (mélange d'espagnol et de portugais), dans les zones proches du Brésil.
La musique qui le représente le mieux est le Candombe, style qui surgit à Montevideo à partir du mélange de cultures amenées par les esclaves africains au 18éme siècle.
Le Candombe a nourrit d'autres styles comme le Tango et la Milonga et son influence s'observe dans toute la musique du Río de la Plata, plus exactement dans la Murga, d'origine espagnol.
LE CANDOMBE - et ses racines
Les Yoruba de Niger, les Bantú du Congo et Angola, les Ewe Fon et Fanti Ashanti de Dahomey et Mali ou les Mandinga (Mandingues) du Soudan, sont quelques groupes ethniques africains qui sont arrives comme esclaves en Amérique et qui ont influencé culturellement tout le continent.
Son mélange avec d'autres groupes locaux a établi la base de la composition sociale et la constitution raciale des anciennes colonies. Le métissage est encore visible aujourd'hui dans les différents aspects de la culture américaine.
L'apport culturel des esclaves africains arrivés en Uruguay est l'emblème qui distingue ce pays et spécialement sa musique.
Qu'est-ce que le Candombe ?
Le Candombe identifie musicalement l'Uruguay, ainsi comme la Samba au Brésil; la Rumba, le Cha cha cha et le Son à Cuba; la Bomba et la Plena à Porto Rico et le Merengue à la République Dominicaine.
A l'origine, était une danse dramatique et religieuse qui réunissait les esclaves africains et ses descendants. Les candombes se célébraient le 6 janvier, "Jour de Rois", en souvenir du couronnement des rois Congos. Cette danse rituelle se pratiquait en plein air ou dans des salles religieuses, et les instruments qui l'accompagnaient étaient des Tamboriles (tambourins) avec une peau unique (parche) clouée au corps du tambour qui était percuté soit avec un morceau de bois et une main, soit avec les deux mains. On trouvait également des Marimabas, des Chocalos, des Zambombas etc.
Le mot Tangó était utilisé pour nommer autant la danse que les tambours et les endroits ou se pratiquaient ces rituels religieux. Ces rituels comme tels, ont été interdit et durement punis par la population blanche de Montevideo à la fin du 19éme siècle pour être considérés comme un attentat à la morale publique. Malgré cela, la population noire entassée dans des conventillos (logements communautaires) dans les quartiers Sud et Palermo de la ville, put garder ses danses et son style de percussions.
Les styles de Candombe
Dans le Candombe existent deux styles clairement définis qui sont "Cuareim" et Ansina".
Ses noms viennent des rues des quartiers de Montevideo Sur et Palermo, berceau des plus importantes Comparsas (fanfares) du carnaval.
Le style Cuareim, il est joué à un tempo modéré où le rythme se construit à partir des tambours Pianos qui alternent des variations très subtiles entre le phrasé des tambours Repiques. Le style Ansina, lui, est joué sur un tempo plus rapide que celui de Cuareim. Dans son jeu rythmique, les tambours Pianos combinent des coups rebondissants en répondant ainsi au dialogue établi avec les tambours Repiques qui eux s'occupent de créer une cassure rythmique. Dans les deux styles les tambours Chicos accompagnent toujours en gardant une cellule basique.
Le Candombe de nos jours
A Montevideo, les dimanches et jours fériés, se produit un dialogue rythmique qui invite à une grande fête populaire appelée "Llamada" (l'appel). Dans certains coins de rue du quartier historique des noirs, les différents groupes ou "Cuerdas de tambores" (ensemble de tambours), allument le feu pour chauffer la peau
des tambours afin de s'accorder et entreprendre un parcours dans les rues jusqu'à se réunir ensemble dans un endroit choisi.
L'ensemble de tambours est composé par un nombre qui va de 3 à 80 percussionnistes.
Ils jouent sur les tambours traditionnels qui sont: le Chico (le petit) qui joue sur une cellule fixe, le Repique (celui qui casse le rythme) et le Piano (le plus gros, qui assure la basse et qui émet un son grave). Au fur et à mesure qu'ils parcourent les rues étroites de Montevideo, le rythme entraînant invite les voisins à se joindre au défilé.
Les influences du rythme de Candombe
De nombreux artistes uruguayens de grande renommée et de différentes époques, comme Roméo Gavioli, Lágrima Ríos, Pedro Ferreira, Alfredo Zitarrosa, José Carbajal "El sabalero", Eduardo Mateo, Jorginho Gularte, Hugo y Osvaldo Fattorusso, Ruben Rada, Jaime Roos y Jorge Drexler (qui a remporté en 2005 un Oscar pour sa participation dans la musique du film "Carnets de Voyage") entre autres, ont adopté pour leurs compositions ce rythme traditionnel.
A partir des années 60, le Candombe est devenu un style fondamental dans le développement de la musique populaire uruguayenne en se mélangeant pratiquement avec tous les courants et styles de musique comme le folklore, le rock, le jazz et la chanson populaire. Eduardo Mateo, l'a enrichi avec sa touche personnelle, en créant le Candombe Beat. Dans les années 70, des groupes comme Totem ont contribué à élargir sa diffusion. Ruben Rada a continué cette ligne et l'a développé encore un peu plus.
On peut le classer dans la World musique, dans la Pop latine et même dans le Jazz.
Il est aujourd'hui le rythme traditionnel de la culture afro-uruguayenne. C'est un style musical vivant en plein développement, connaissant une large diffusion.